Le choix de la France

Voilà, c'est fait, nous sommes dans la dernière ligne droite des élections présidentielles. Le 1er tour est passé, les désillusions sont arrivées, le vote utile a triomphé et comme ils disent "la démocratie est sauvée".

Oui mais sauvée de quoi ? de qui ? d'une malédiction ? d'un jour noir ? d'un fascisme grimpant ? d'un nationalisme existant ? de Le Pen ? Ils me font rire tous ses politiciens à employer cette expression reprise ardemment par les journalistes. Ils me font même pleurer tellement c'est pathétique de croire à cette phrase.

Non, vous avez tort, la démocratie n'est pas sauvée. Elle est ballotée entre gauche pas très consistante et une droite bien trop fachisante. Elle est en train de surnager à demi-noyée entre une prétendante maternaliste et un candidat à tendance impérialiste. Ce 1er tour est devenu un tour de marionnette car la plupart des électeurs ont voté CONTRE une personne mais non POUR une personne. Les électeurs ont peur, la démocratie n'est qu'un pâle reflet de ce qu'elle doit être.

Non, vraiment non, la démocratie n'est pas sauvée. Peut être a-t-on évité Le Pen au 2ème tour, mais qu'avons nous gagné vraiment ? Le droit de choisir entre deux candidats aux idées révolutionnaires mais peu réalisables, aux promesses idéales mais non tenables, à deux visions des choses qui ne tiennent pas compte du réalisme du quotidien des français. Non vraiment, je ne vois pas l'avenir très positif et ces 15 jours qui nous séparent de la décision fatale et inéluctable ne seront pas une partie de plaisir.

Mon choix sera le même qu'au 1er tour, je voterais contre une personne mais pas pour une personne. Ais-je vraiment le choix ? Je pourrais voter blanc, mais quand bien même ce n'est pas comptabiliser. Alors, je prends sur moi et je me dis qu'on verra. Non, c'est sûr cette démocratie n'a rien de libre, d'égal ou de fraternel. Où sont passés les principes de notre république ? Je me le demande.