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Nom d'une pepite
8 novembre 2005

France feu de joie, feu de révolte

Voilà, ça fait une dizaine de jours que ça dure... ça brûle de partout tout autour de nous, dans des quartiers pauvres comme dans des quartiers chics... Des voitures, des cars, des personnes, des poubelles... La France est devenue un vaste terrain de jeux pour les incendiaires qui sont la plupart des gamins dépourvus d'intelligence civique et de notion de dangers. Comment en est-on arrivé là ?? Qui est responsable ??? Pour ma part, on a beau fustigé le gouvernement, je ne les crois pas entièrement responsables. Il a sa part, mais les parents de ces jeunes délinquants ont également la leur ainsi que les médias...

1/ Le gouvernement :

Entre une politique de répression et une politique de fausses promesses, les jeunes ont du mal à trouver leurs repères... Mr Sarkozy effectue en ce moment une communication dès moins diplomatique et pédagogique. Certes appeler un voyou, un voyou c'est normal. En attendant, Mr le ministre s'adresse à des gamins qui n'ont pas la vie facile dans leurs quartiers. Entre la drogue, le chômage, la violence verbale et physique quotidiennes, la discrimination vis à vis de leur religion ou tout simplement de leur nom, forcément les jeunes n'apprécient pas les commentaires provenant d'une personne qui a toujours tout eu et qui n'a jamais mis les mains dans la merde... Alors je pense qu'un peu de pédagogie dans les paroles de certains politiques amèneraient une accalmie.

De plus Mr De Villepin promet des mesures sociales afin que les jeunes traînant dans les rues, puissent faire plus aisément un apprentissage... Seulement je crois qu'il faut voir la réalité telle qu'elle est : faire des apprentissages équivaut à faire des stages... Hors il n'y a pas si longtemps que ça, des stagiaires ont manifesté car les entreprises comptent sur les stagiaires pour faire le travail d'employés sans pour autant les rémunérer. Par conséquent cette mesure sociale est équivalente au serpent qui se mord la queue continuellement.

Des mesures, il en faut, mais des concrètes, des réalistes : ok pour le rajeunissement de l'apprentissage mais avec une condition principale : une rémunération pour les jeunes sans pour autant payer d'impôts par la suite. Il faudrait également des subventions pour aider les associations culturelles afin que les jeunes aient un minimum de savoir général. Ces subventions pourraient être versées par des grosses entreprises qui auraient au minimum 10 millions d'euros de bénéfices (et il y en a en France). Ces entreprises en contrepartie auraient certains privilèges économiques. De même au lieu de supprimer des postes d'éducateurs dans les écoles, des postes d'enseignants, l'Etat ferait mieux de spécialiser chacune de ces personnes et de leur apprendre à gérer des jeunes provenant de milieux défavorisés. Oui mais vous allez dire : ce ne sont pas les profs et les éducateurs qui doivent éduquer les jeunes… Oui certes, mais les enfants passent une majorité de leur vie dans les établissements scolaires…

2/ Les parents :

L'éducation est un système de vie avec des règles que les parents sont censés apprendre à leurs enfants dès le plus bas âge. Hors depuis quelques années, les parents sous prétexte que leur vie professionnelle est trop chargée ou sous prétexte qu'ils ne sont pas entièrement intégrés au système français, préfèrent démissionner devant la charge éducative qui est la leur. Hors, un enfant abandonné dès son plus jeune âge par ses parents, ne ressentant aucune affection, n'ayant aucune limite, a 90 % de chance de terminer dans les tréfonds des bas quartiers.

Alors si les parents prenaient un petit moment chaque jour pour discuter, aider, mettre des limites à leur progéniture, peut être qu'il y aurait moins de délinquance, moins de haine vis-à-vis de l'adulte et des lois. Si les parents avaient conscience que laisser leurs gamins à peine âgés de 10-12 ans sortir le soir à minuit, est un danger pour eux… Ce sont les parents qui ont créés la délinquance. C'est de leur responsabilité d'éduquer leurs enfants. Et si les ennuis financiers empêchent l'éducation, c'est aux parents de prendre la décision de consulter des aides. Oui mais voilà, me direz-vous, pour avoir des aides, encore faut-il que l'Etat en procure… Je suis d'accord avec vous. Et nous en revenons au point 1.

Bref tout ça pour dire que si les gamins d'aujourd'hui avaient eu un peu plus de limites que ce que les parents ou les éducateurs en avaient donné, et bien ils n'en seraient pas là aujourd'hui et nous avec. Alors que les choses soient claires, une claque ou une fessée n'ont jamais fait de mal à qui que ce soit (ne me sortez pas le truc du cerveau qui est ébranlé car là je rigole). Une bonne engueulade à son gamin n'a jamais également tué qui que ce soit. Alors au lieu de jouer le système néo-hippie d'éducation Mai 68 du "non je ne le touche pas car psychologiquement il va être choqué", merci bien, mais ça ne sert à rien.

3/ Les médias :

Alors là, c'est le meilleur moyen pour devenir violent et délinquant. En effet les médias enlèvent toutes notions de réalités et de fictions. A toute heure du jour ou de la nuit, les jeunes peuvent tomber sur des documentaires, sur des téléfilms ou encore des dessins animés d'une violence inouïe. Bien entendu les médias vont se défendre avec les logos styles "interdit aux moins de 10 ans"… Ils vont même dire que c'est aux parents d'interdire aux jeunes de regarder les diffusions. Oui mais voilà, à partir du moment où les parents ne sont pas chez eux pour surveiller ce que font leurs gosses, comment interdire à des gosses de moins de 10 ans de regarder ce qui est interdit au moins de 10 ans mais qui est diffusé sur un créneau horaire convenant au moins de 10 ans ???? J'ai bien une réponse mais je ne suis pas sûre qu'elle plaise : il faudrait que le CSA se dépatouille pour interdire ce genre de diffusion dans ces créneaux horaires… Oui mais voilà, la pression des médias, les budgets financiers, les enjeux politiques font que rien ne sera fait dans ce sens… Bref toujours ce fameux jeu du serpent se mordant la queue.

Alors en conclusion que puis-je dire : que la France va mal. Ça on le savait déjà. Que l'état de la France va empirer. Ça on le savait aussi déjà. Que faire contre des institutions qui ne cherchent pas à changer face à un lobbying important des politiques qui n'y voient que l'importance de leur paye à la fin du mois et non la déchéance inquiétante de la population à venir ??? Mis à part les mettre en taule ou alors les pendre, j'ai bien peur qu'on ne soit obligé de subir encore et encore. Alors oui, je comprends les jeunes qui font la révolution devant un feu de joie. Peut-être que moi-même je vais m'y mettre. Après tout…

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